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1815 – La double mort du Maréchal Ney

NEY

Au carrefour Port Royal, Place de l’Observatoire dans le 6e, juste devant la célèbre Closerie de Lilas, se dresse la statue de l’un des derniers fidèles de Napoléon: le Maréchal Michel Ney. Lors de l’épisode des cents jours, celui ci rallia l’Empereur de retour d’exil après un certain nombre de négociations et d’engueulades musclées. Condamné à mort pour trahison en 1815 par Louis XVIII lors de la seconde restauration, celui ci fut exécuté à cet endroit précis, le 7 décembre de la même année. Sa tombe fut exhumée en 1903 pour être transférée au père Lachaise. Et là : surprise… le fossoyeur fit courir la rumeur que son cercueil fut vide ! La légende de la survie de Ney prend racine en 1821 de l’autre côté de l’Atlantique. Un instituteur du nom de Peter Stuart Ney tenta de se trancher les veines en apprenant le décès de Napoléon. Dans son délire, celui ci prétendit pour la première fois être le célèbre Maréchal. Il réitéra ces propos sur son lit de mort en 1846. Quoi penser de ce mystère… Cet étrange personnage affirma avoir été exfiltré par Wellington, héros de la bataille de Waterloo qui mit un point final au Premier Empire. Les deux hommes auraient fait parti d’une haute dignité maçonnique écossaise, inconnu des maçons ordinaires. Ce lien sacré qui les liait aurait poussé l’amiral Anglais à faire preuve de solidarité en sauvant son ancien adversaire. Ney se serait alors installé comme instituteur en Caroline du Sud, enseignant, le français, l’allemand et l’hébreu. Il aurait ainsi emprunté le nom de son père : Pierre Ney. Plusieurs anciens soldats auraient formellement reconnu leur ancien chef. Des études graphologiques auraient été menées avec des résultats contradictoires. Au delà du côté romanesque de la chose, ne perdons pas de vu que l’histoire du XIXe siècle regorge d’originaux, usurpant telles ou telle identité à la faveur des mystères à la mode. On ne compte plus les pseudos Louis XVII, Princesse Anastasia ou Comte de Saint Germain, dont les supercheries ne firent guère long feu.

A titre personnel, j’aime l’idée que cette légende puisse être vraie. Sans doute suis je séduis par l’idée que le terme « adversaire » puisse encore aller de pair avec celui d’admiration et de respect.

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Une réponse

  1. JP Hourlier
    | Répondre

    Merci pour ce pett moment d’histoire que je connaissais pas..
    Enfant, j’ai fait des tours innombrables de cette statue.
    J’y repasse parfois et… Et j’en ferais un tour en laissant trainer mes doigts sur la grille.

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