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1871 – La destruction du Palais des Tuileries

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Le Palais des Tuileries, dernière résidence des rois de France, fut construit en 1654, à l’emplacement d’une ancienne fabrique de tuile. Situé de part et d’autre du Louvre, juste derrière l’Arche du Carrousel, sa facade de 260 mètres fermait la place du même nom.
Au début du XVIIe siècle, Henri IV avait déjà envisagé de relier les deux palais, via la construction d’une grande galerie juxtaposant la Seine. A la mort de celui ci, l’ouvrage connut une longue période d’abandon et sera finalement achevé par Louis XIV. Les Tuileries subirent à cette occasion, une profonde modernisation architecturale.
Occupé par Louis XV durant les sept premières années de son règne, l’endroit servit de refuge à de nombreux courtisans. L’Opéra s’y abritera quelques temps, suite à l’incendie du Palais Royal en 1763.
Sous la Révolution, Louis XVI et sa famille y furent conduits par les émeutiers en octobre 1789. Ils y resteront jusqu’en 1792.
En 1800, le Premier Consul Napoléon y prendra ses quartiers. Soucieux de prolonger le grand dessein d’Henri IV, il fera construire une galerie au Nord, le long de la rue de Rivoli.
Louis VIII, Charles X puis Louis Philippe y séjourneront ensuite. Après l’exil de ce dernier en 1848, le Palais servit quelques années d’hospice avant d’être réinvesti par Napoléon III peu de temps avant son coup d’état de décembre 1851.
Ce dernier achèvera l’oeuvre de ses prédécesseurs. Il démolira les ruelles encombrant la place du Carrousel et prolongera la galerie Nord qui permettra la jonction définitive du Louvre et des Tuileries au bout de 3 siècles.
Après la défaite de Sedan et la chute de l’Empereur, la famille impériale désertera les lieux le 4 septembre 1870.
Durant la Commune, en mai 1871, le Palais fut incendié par une trentaine de fédérés sous les ordres d’un garçon boucher du nom de Benot. Les Tuileries bruleront trois jours durant, si bien que le 27, il ne restera que les pierres noircies du bâtiment.
Après de longues années de tergiversations autour de proposition de reconstruction ou de sauvegarde, décision fut prise de démolir les restes en 1879. Il fallut attendre 1883 pour que les ruines fussent rasées, laissant l’Arche du Carrousel seul devant la perspective du jardin.
Un certain nombre de vestiges furent dispersés un peu partout dans Paris. Le plus important reste le fronton du Palais replacé dans le square Georges Cain dans le 3e arrondissement.
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The Tuileries Palace, last home of the kings of France, was built in 1654 on the site of a former tile factory. Located immediately behind the ‘Arche de Carrousel’, its facade ran for 260 metres between the two great wings of the Louvre, thus closing off the central court.
 
By the beginning of the 17th century, King Henri IV had already planned to link the Louvre and Tuileries palaces, envisaging the construction of a grand gallery that would run alongside the Seine. On Henri’s death, the plans were abandoned, only to be revived long after by Louis XIV, whose construction work profoundly modernised the archicture of the Tuileries. 
Louis XV lived at the Tuileries for the first seven years of his reign, as did many of his courtiers. When the nearby Palais Royal was damaged by fire in 1763, much of the court was temporarily moved to the Opera. 
In the October of 1789, during the violent outbreak of Revolution in Paris, Louis XVI and his family were locked up in the palace by rioters, where they would remain until 1792. 
In 1800, Napoleon took up residence there. Anxious to expand on the original architectural scheme laid out by Henri IV, he commisioned the construction of a northern gallery, which ran the length of the Rue de Rivoli.
Three more monarchs would reside in the palace: Louis XVIII, Charles X, and the regent Louis Phillippe. On the exile of Louis Philippe in 1848, the palace was transformed into a hospice for a short time before being taken up again by Napoleon III shortly before his coup d’état in 1851. 
Napoleon III finally completed the construction work began by his predecessors. He demolished the maze of laneways and houses that still stood in the central Place du Carrousel, and extended the northern gallery so that, after three centuries of building, it finally united the Louvre and the Tuileries.
On the defeat of Sedan and the fall of the emperor, the imperial family deserted the palace on the 4th of September 1870. 
It was not a king, but a butcher-boy named Benot who, during the Paris Commune of May 1871, commanded that the palace be burned to the ground. For three days to come, the Tuileries would burn on, so much that by the 27th of May there was nothing left of it but blackened stones. 
After years of inconclusive deliberation about the future of the site, the decision was taken to demolish the remaining structure in 1879. By 1883, everything had been razed except for the Arche du Carrousel, which now offered a view onto the old palace gardens. 
Quite a few traces of the palace are still the be found scattered around Paris. The most significant of these is an original pediement, which can be found in the garden of Georges Cain in the 3rd arrondissement.

 

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3 réponses

  1. musard
    | Répondre

    Un détail : Le square dans lequel se trouvent les vestiges se nomme Georges, et non Henri, Cain. Georges Cain a écrit sur Paris et a dirigé Carnavalet dont ce square est une annexe. Henri était son frère. Belles photos.

  2. […] un saisissant aperçu. Présence monumentale, copies d’objets perdus, absence également : le Palais des Tuileries, désormais disparu, offrira un exercice d’évocation d’un haut lieu de l’histoire de France, […]

  3. Jean Pierre
    | Répondre

    Interessant les photos; avez-vous les dates quand elles ont été prises?

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