La rue du Faubourg Saint Antoine, longue de 1810 mètres est l’un des plus anciens axes de la Capitale. Son nom provient de l’Abbaye Royale Saint Antoine des Champs. Construite à la fin du XIIe siècle, elle sera détruite au XVIIIe. Sa présence encouragera l’installation d’une foule d’artisans. La proximité de la Seine favorisant le transport du bois, les ébénistes seront parmi les plus nombreux. Au XVe siècle, Louis XI les affranchira de la Corporation Parisienne de laquelle ils dépendaient. N’étant plus tenus par les règles régissant la profession, cette liberté acquise représentera un énorme avantage professionnel et financier. Le quartier deviendra au cours des siècles, le refuge de multiples corps de métiers (tapisseurs, vernisseurs, verrier ou doreurs). L’endroit était alors parmi les plus peuplé de Paris. La population essentiellement ouvrière vivait mal le clivage social avec une aristocratie dont elle entretenait le luxe et l’arrogance par son travail.
De la Fronde à la Révolution, en passant par 1848, le Faubourg Saint Antoine sera souvent le théâtre d’affrontements et de barricades. En 1871, il sera l’un des derniers à tomber au cours de la Commune.
Intégré en 1860 aux nouveaux 11e et 12e arrondissements, l’axe restera celui du meuble jusqu’aux années 1980. Si les ébénistes ont aujourd’hui pour la plupart déserté l’endroit, de nombreuses cours et passages désormais reconvertis raisonnent encore de la tradition artisanale du quartier.
Une réponse
1900 – Le Faubourg Saint Antoine | Paris ...
[…] Quand la rue du faubourg Saint-Antoine était un faubourg…(en cartes postales) […]