La place Saint-Georges, point névralgique du quartier de la Nouvelle Athènes reste célèbre pour abriter l’ancien Hôtel de Thiers, aujourd’hui transformé en bibliothèque (voir).
La notoriété du lieu occulte parfois le souvenir du magnifique « Hôtel de la Païva » situé sur le trottoir d’en face. La « Païva »… un nom qui évoque à lui seul les fastes du Second Empire.
Esther Lachmann (1819-1884) était une jeune fille polonaise issue d’un milieu misérable. Ayant émigré à Paris suite à un coup de cœur, elle rencontrera le pianiste Henri Hertz qui lui ouvrira les portes du grand monde. Dès lors, rien n’arrêtera l’ascension de la jeune femme, qui deviendra l’une des courtisanes les plus influentes de son temps. Ses aventures sentimentales la conduiront à devenir marquise portugaise, puis comtesse prussienne. Elle empruntera son nom de « Païva » à l’un de ses nombreux maris.
L’hôtel de la place St Georges, construit vers 1840 par Edouard Renaud, lui sera offert par l’un de ses amants en 1851. La surcharge de détails de cette bâtisse néo renaissance avait été assez critiquée en son temps. Les deux statues du fronton représentent la Sagesse et l’Abondance. La marquise y séjournera quelques temps avant d’en faire construire un autre plus à son goût, au 25 Champs Élysées, entre 1856 et 1865.
Ainsi le souvenir des fêtes de l’incroyable Païva crée un pont invisible entre la Nouvelle Athènes et la plus belle avenue du monde.
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