Dans le cadre du réaménagement de Paris, un décret de 1851 prévoyait la construction d’une ligne circulaire destinée au transport de marchandise. Inaugurée l’année suivante, cette petite ceinture (voir) devait aussi faciliter le ravitaillement des fortifications (voir) en homme et matériel en cas de siège. Inaugurée l’année suivante, cette petite ceinture devait aussi faciliter le ravitaillement des fortifs en homme et matériel, en cas de siège. La construction de ce réseau fera disparaître le dernier tronçon du viaduc de Belleville dont les eaux seront détournées vers les égouts. Il faudra attendre 10 ans et de nombreuses réclamations pour que cette ligne soit ouverte au traffic voyageurs. Sept gares seront ouvertes pour l’occasion, dont celle de Ménilmontant. Les bâtiments provisoires faits de bois, céderont leurs places en 1869 à des gares solides, construites selon un modèle type, dont le rez de chaussée à trois ouvertures est surplombé par un petit appartement destiné au chef de gare.
Cette petite gare dont Trenet chanta les louanges (écouter) possède quelques particularités. En premier lieu, sa fameuse passerelle permettait de “corriger” la coupure par les voies, de la rue de la Mare. La gare se trouve aussi coincée entre deux tunnels,liés au vallonnement du quartier. Au nord ouest, les 1000 mètres du tunnel de Belleville trouvent leur répondant au sud est avec le tunnel “Sorbier”.
Victime de la concurrence accrue d’autres moyens de transports, la gare de Ménilmontant mettra un terme au trafic voyageur tout en poursuivant une activité marchande. En 1944, un groupe de résistants attaquera un train allemand stationné sous la passerelle. Une plaque encore visible aujourd’hui, rend hommage aux morts de l’évènement.
Progressivement abandonnée au fil des ans, la petite gare sera détruite en 1984. Une barre d’immeuble se dresse depuis en lieu et place de l’endroit où stationnait “le train joyeux”. Seule la passerelle subsiste aujourd’hui.